INDUSTRIE DU SEXE/PROSTITUTION
Les discussions autour de l’industrie du sexe/prostitution suscitent des opinions divergentes parmi les mouvements féministes. La Fédération des Femmes du Québec (FFQ) a évolué dans son approche, mais notre objectif a toujours été de favoriser la compréhension mutuelle et de répondre aux besoins et préoccupations de toutes les femmes concernées.
2018
QUE la FFQ reconnaisse l’agentivité des femmes dans la prostitution/industrie du sexe incluant le consentement à leurs activités ;
QUE la FFQ lutte contre la stigmatisation et les barrières d’accès à la pleine participation à la société qui suivent ces femmes toute leur vie, même si elles quittent l’industrie, mais également contre la violence et les obstacles à la sortie de la prostitution/industrie du sexe que subissent les femmes qui sont dans cette industrie et celles qui en sortent ;
QUE la FFQ reconnaisse l’importance de défendre, tant pour celles qui choisissent de vivre de la prostitution/l’industrie du sexe que pour celles qui veulent en sortir, leurs droits, à la sécurité, la santé, à l’autonomie, à la liberté d’expression et d’association et à des conditions décentes tant dans l’exercice de leur pratique que dans les autres sphères de leur vie ;
QUE la FFQ travaille à la différenciation entre l’industrie du sexe, les échanges consensuels, les situations d’exploitation et la traite humaine ;
QUE la FFQ lutte contre l’exploitation et les violences faites aux femmes dans la prostitution/industrie du sexe et défende le droit de toutes les femmes à l’intégrité physique et mentale, à la dignité, à la santé et à la sécurité ;
QUE la FFQ continue de lutter contre la pauvreté, la marginalisation et les relations antagonistes avec l’État et ses agents, particulièrement pour les femmes qui vivent de multiples oppressions.
2005
QUE la FFQ procède à une enquête auprès de ses membres afin de savoir si elle doit revoir ou maintenir sa position actuelle de soutenir les deux courants de pensée sur la prostitution et le travail du sexe.
2004
QUE la FFQ relance le travail amorcé sur la question du travail du sexe et de la prostitution et qu’elle forme un nouveau comité de travail représentatif de la diversité des points de vue du mouvement des femmes afin de mettre en œuvre les propositions adoptées lors de l’assemblée générale de septembre 2002.
2002
QUE la FFQ réclame du gouvernement fédéral la décriminalisation des pratiques exercées par les femmes qui font de la prostitution ou qui sont dans l’industrie du sexe;
QUE la FFQ organise durant l’année une action concertée avec l’ensemble de ses membres pour réclamer l’accès pour toutes les femmes exerçant la prostitution ou toutes autres formes de travail du sexe, aux services sociaux, de santé, judiciaires et policiers sans discrimination ni préjugés;
QUE la FFQ réclame des formations spécifiques pour les intervenantes et intervenants des réseaux publics, formations dont le contenu sera développé en collaboration avec les groupes de travailleuses du sexe et les regroupements de lutte contre la violence faite aux femmes;
QUE la FFQ invite toutes les ressources communautaires œuvrant auprès des femmes à offrir aux femmes qui font de la prostitution ou toute forme de travail du sexe, les services et le soutien dont elles peuvent avoir besoin;
QUE la FFQ réclame des pouvoirs publics les budgets nécessaires pour développer des outils de formation et les rendre disponibles;
QUE la FFQ continue d’assumer un leadership dans la formation et les débats sur la prostitution et le travail du sexe;
QUE la FFQ recommande au gouvernement canadien et à tous les gouvernements de la planète que les femmes trafiquées ne soient pas criminalisées et qu’elles puissent invoquer ce motif pour obtenir le statut de réfugiée ou retourner dans leur pays si elles le souhaitent;
QUE la FFQ exige du gouvernement canadien qu’il voit à mettre en application son engagement dans la Convention de Palerme.
QUE la FFQ réclame du gouvernement québécois que dans la campagne de sensibilisation sur la violence faite aux femmes promise lors de la Marche mondiale des femmes, l’on dénonce toutes les formes de discrimination, de violence et de mépris à l’endroit des femmes qui font de la prostitution ou toute forme de travail du sexe;
QUE la FFQ réclame des gouvernements fédéral et provincial la révision de l’ensemble des lois ayant trait à la violence faite aux femmes et leur mise en application afin d’assurer aux femmes le respect de leur droit à l’égalité, à la sécurité, à la dignité et à la protection de leur vie privée;
QUE la FFQ réclame le droit pour toutes les femmes qui font de la prostitution ou toute forme de travail du sexe de s’organiser afin de défendre leurs droits et d’obtenir un financement des gouvernements fédéral, provincial et municipal pour les organismes qui les représentent.
QUE la FFQ réclame que le ministère de la Sécurité publique et les municipalités voient à ce que les policiers cessent immédiatement les pratiques discriminatoires envers les femmes qui font de la prostitution de rue.